L'AMBROISIE, quand le nectar des dieux devient une vraie plaie pour les hommes

Il est déjà trod tard à l'heure où je vous parle car la saison est bientôt finie pour l'ambroisie.

 

Plante des pays chauds, elle est arrivée chez nous, pays réputé pourtant pour ses brouillards et ses terres humides : la Bresse !

Oui, et en Bresse, le maïs, le soja poussent bien!... en même temps que notre nouvelle amie, l'ambroisie.

 

En bord de chemins, et surtout en bord de routes très fréquentées, elle s'immisce doucement, tranquillement.

 

Peut-être chez vous, dans vos massifs, au bord de vos fossés... oui, j'en ai vus : des beaux pieds bien dégagés pour être mis en valeur et  comme on ne sait pas vraiment à quoi elle ressemble, on ne se doute pas un instant qu'il est trop tard.

 

Une plante produit à elle seule des centaines de graines qui se ressème avec un taux de réussite incroyable ! l'eau des fossés l'emmène plus loin, le vent les emmène encore plus loin et en peu de temps, elle colonise des hectares. Ses graines peuvent attendre 4 ans avant de germer !

 

Pourquoi tant de bruit autour de cette plante ? L'être humain fabrique ses défenses immunitaires contre les agressions qui l'entourent, qui lui sont proches et connues. Il est reconnu que manger les produits locaux est meilleur pour la santé que les produits des pays lointains.

Les allergies viennent de ce que notre corps ne connaît pas et toute nouvelle molécule peut être rejetée avec violence.

 

Ainsi, respirer une plante qui ne pousse pas naturellement dans votre région, peut vous agresser. Des milliers de personnes sont victimes de cette plante qu'ils ont respirée et cette allergie peut devenir très handicapante. Je suis sûre que vous avez déjà entendu parler du rhume des foins ! et bien, c'est un peu ça, en pire !

 

Maintenant, si chacun y met du sien, rien n'est perdu ! mais..........................................

 

Je travaille la terre. Il m'a fallu en voir une fois pour me souvenir et la reconnaître. Et je crois que j'aurais peut-être mieux fait de ne pas la connaître car maintenant je la vois partout !

 

Non, je ne suis pas devenue parano ! C'est bel et bien réel !

J'étais très fier d'alerter la DRIRE... qui m'annonçait qu'il savait, qu'elle était là et dans le village d'après et (comme le "bambou chinois") qu'il n'est pas facile d'en venir à bout car il faudrait souvent s'en occuper pour l'éliminer.... Cette personne passait par là, simplement, pendant son travail.... ??!!??

 

Alors, j'ai continué : je suis allée en mairie prévenir et faire alerter le propriétaire du champ qui était touché lui aussi par ce fléau.... "Ben, pourquoi ils les ont pas enlevées ?" sous-entendu, "moi, je ne les enlèverai pas !" Pas le temps et puis pas de traitements possibles car le maïs est en pleine croissance !....

 

Et puis, j'en vois là : devant chez moi ! Je les coupe (même petites, elles sont coriaces!), les emballe dans du journal, les brûle et j'en parle au maire.... qui lève les bras au ciel en me disant "qu'elle est déjà là dans les champs".... Et ? Eh oui, maintenant je la vois, dans MES champs ! alors qu'il n'y a pas si longtemps, elle était "loin".

 

Et rien. Le journal télévisé en a parlé plusieurs fois à la télé en expliquant que chacun se doit de la détruire pour s'en débarrasser avant qu'elle nous envahisse....

 

Oui mais sans compter sur les gens de là-haut, les bien pensants, qui veulent interdire le glyphosate. Diabolisé, il est malheureusement le seul aujourd'hui à en venir à bout à moins de passer ses journées et ses nuits à les arracher.

Pourquoi s'en inquiéter ? Parce qu'elle est envahissante, elle ne laisse aucun répit à la culture en place qui ne peut grandir et s'épanouir tranquillement. Le rendement baisse, avec en prime du pollen sur les graines que nous livrons mais en plus, nous l'emmenons plus loin, dans toutes nos cultures avec nos engins de récolte. Impossible de l'enlever car une : pas d'eau à la sortie de chaque champ, deux : si je perds du temps à essayer de retirer le pollen, il n'est pas dit que je pourrai récolter la parcelle suivante car si la pluie s'en mèle, je ne pourrai pas retourner dans mes champs avant des semaines voire perdre la récolte toute entière.

 

 

 

 



26/09/2012
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